La fable de Jean de La Fontaine démontre dans sa morale que la loi du plus fort est toujours la meilleure. C’est le constat amer et regrettable que fait le Stado Tarbais Athlétisme qui a été sollicité à quatre reprises depuis le début de la saison par le club de rugby local qui occupe aussi les mêmes installations sportives (le stade Maurice Trélut), notamment le samedi après-midi.

Disons-le sans ménagement, le Stado TPR se conduit en conquérant, en loup alors que le Stado athlétisme doit toujours argumenter, en agneau qu’il est, pour qu’il se fasse entendre !

Pour les trois premières fois, des arrangements entre les deux clubs ont permis à chacun de sauvegarder, pour le Stado Tarbais Athlétisme ses créneaux habituels alloués par le service des sports de la ville de Tarbes (14h00 – 16h30) et pour le Stado TPR des horaires plus appropriés pour les adeptes du ballon ovale. C’est ainsi que le samedi 16 octobre, l’équipe de Nice a souhaité jouer bien plus tôt dans l’après-midi (ce sera finalement 17h30 et non 17h00 comme avancé initialement) sur le terrain du stade Maurice Trélut.

Pour la 4^e sollicitation, le club d’athlétisme a été prévenu sans ménagement, le jeudi 7 octobre à 19h15, qu’un match cadet opposant le club local à celui de la Section Paloise aurait lieu le samedi 9 octobre à 15h30, sans faire grand cas des créneaux de l’école d’athlétisme du Stado.

Après palabres téléphoniques qui ont pris fin le vendredi 8 octobre à midi, il a été accordé par un responsable du club de rugby trente minutes de survie supplémentaires pour le Stado athlétisme mettant, tout de même, à mal la bonne tenue de l’entrainement du 2^e groupe baby. Le match devait se jouer au plus tard à 16h00…point final !

Bien sûr dans la discussion est revenue la problématique de cette fameuse piste d’athlétisme (à l'origine de certaines crispations) autour du terrain de l’ovalie et qu’il était souhaitable, voire nécessaire de dissocier les deux activités sur un même lieu d’infrastructure. Vaste chantier qui trouvera une solution dans quelques années (peut-être) lorsque les élus  tarbais se pencheront sur le sujet et que les finances locales le permettront.

Quoi qu’il en soit, l’épilogue est survenu le lundi 11 octobre, après un appel téléphonique de ce même responsable du club de rugby qui a remercié, dans un premier temps, le club d’athlétisme pour avoir facilité l’accès au terrain de rugby (en fait le Stado athlétisme n’avait pas trop le choix …). Mais il se trouve que « le loup » peut faire aussi preuve d’empathie car le responsable a reconnu, dans un deuxième temps, avoir été impressionné par l’organisation de l’école d’athlétisme alors que plus de 70 jeunes s’adonnaient à la pratique de l’athlétisme ce samedi 9 octobre.

Une 2^e morale s’imposerait donc : la loi reste toujours au plus fort mais désormais le Stado TPR prendra en compte l’existence du Stado Athlétisme en lui donnant la possibilité de pratiquer, sans contrainte, son activité sportive dans les créneaux alloués par le service des sports de la ville de Tarbes. L'avenir nous dira si Jean de La Fontaine avait oublié que le loup peut avoir du cœur...