Certes un stade porte son nom. Les athlètes du Stado tarbais Athlétisme s’y entraînent régulièrement sur la piste. C’est aussi le point de rendez-vous du club avant le départ vers des compétitions hors département…

Une stèle du sculpteur tarbais Martial Caumont se trouve à l’entrée du stade (vers la gauche) et retrace en quelques lignes la vie de l’homme. Il existe même un square derrière le palais de justice.

Pour autant quelqu’un s’est-il posé la question de savoir qui était cet homme ?

Maurice Trélut, né en 1881 et mort en déportation en 1944 à Buchenwald, a été le maire de Tarbes de 1935 à 1944.

Il organise notamment un réseau de sauvetage de l’hôpital mixte de Tarbes pour sauver les personnes pourchassées par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale. Son action, en coordination avec Marcel Billières, le directeur de l'hôpital, ainsi que les sœurs Anne-Marie Llobet et Marie-Antoinette Ricard qui y travaillent, a permis de sauver un bon nombre de juifs de la déportation.

Le 10 juin 1944, des avions allemands bombardent et mitraillent la population tarbaise. Maurice Trélut, en qualité de maire de la ville, est sommé par la Kommandantur de signer un texte indiquant que les bombardements ne sont pas du fait des Allemands mais des Alliés. Il refuse de se soumettre.

Il est arrêté par la Gestapo en juillet 1944 et déporté à Buchenwald où il perdra la vie. Cinquante ans plus tard, le 2 novembre 1994, son courage est reconnu et récompensé lorsque lui est décernée la médaille de « Juste parmi les nations » au Yad Vashem de Jérusalem.

Il a été également joueur de rugby à XV au Stadoceste Tarbais. Il fut le premier président du comité Armagnac-Bigorre le 3 juillet 1912. À Tarbes, le stade Maurice Trélut a été inauguré en 1973 et baptisé en son souvenir.